Riscoprire la ricchezza e l’empatia relazionale del femminile di fronte alla predazione sistematica delle risorse
postato il 11 Mar 2025Ringrazio Federica Araco per questa bella intervista che ripercorre la mia storia e il mio pensiero in questi tempi difficili e confusi, invasi da pochi ricchissimi maschi alfa dell’Occidente e da Putin e dai suoi amici oligarchi. Prima che Musk con i suoi satelliti si scatenasse c’era una divisione storica risalente al post seconda guerra mondiale in cui noi italiani ed europei ci riconoscevamo. Nel frattempo quelli che non rientravano in questa area si erano organizzati nei cosiddetti BRICS, di cui Putin fino a poco tempo fa è stato presidente.
Ora Trump e Musk stanno cambiando le carte in tavola. Lo scontro alla Casa Bianca messo in piedi da Trump contro Zelensky segna un cambio di prospettiva arrogante da parte degli Stati Uniti e di chi si riconosce in una politica fatta di voltafaccia e di ambizione di dominio.
Il post di Federica Araco è stato pubblicato l’8 marzo 2025 in Dossiers, En mouvement sul sito MEDFeminiswya
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Laura Cima: «Retrouver la richesse et l’empathie relationnelle du féminin face à la prédation systématique des ressources»
Philosophe, femme politique, enseignante et écrivaine, Laura Cima est la principale représentante du mouvement écoféministe en Italie. Depuis cinquante ans, elle se bat pour les droits des femmes et la préservation de la planète. Le militantisme de Laura Cima commence dans les années 1980, tandis qu’elle contribue à la naissance des premières listes vertes, et s’implique dans la lutte antinucléaire et écologique. Élue pour la première fois députée en 1987, elle deviendra présidente du premier groupe parlementaire des Verts à majorité féminine. Aujourd’hui, elle poursuit ses activités de divulgation à travers son blog (1) et le site web Ecofemminismo e sostenibilità (2) (Ecoféminisme et durabilité).En 2017 elle publie, avec Franca Marcomim : L’écoféminisme en Italie: les racines d’une révolution nécessaire.
La conception anthropocentrique et mécaniste de la nature a des origines lointaines. Qu’en pensez-vous, en tant que philosophe et écoféministe ?
Pour comprendre les origines de ce phénomène, il faut remonter à l’époque préhistorique, où l’organisation sociale matrifocale était basée sur une relation plus égalitaire entre les sexes, notamment parce que les hommes n’avaient pas encore pris conscience de leur rôle dans la procréation. Tant qu’ils penseront que les femmes font des enfants de manière autonome, non seulement en les mettant au monde, mais en leur donnant la vie par une sorte de parthénogenèse (acte de se reproduire sans fécondation, qui concerne certaines espèces animales), leur pouvoir restera assez marginal. Il fait brutalement irruption quand ils prennent conscience de leur propre contribution à la conception. A partir de ce moment-là, les hommes ont écrasé les femmes, en effaçant leur apport inestimable à l’histoire humaine. Sous domination masculine, un patriarcat s’impose dans tous les domaines: social, culturel, politique, scientifique, sexuel… La nature a été dominée et spoliée de la même manière, il suffit de penser au langage qui l’a toujours décrite comme quelque chose d’inférieur à “conquérir”, mais encore qui qualifie les terres inexplorées, ou inhabitées, comme étant “vierges”.
L’Agenda 2030 approuvé par l’ONU en 2015 prévoit la réalisation de 17 objectifs, dont le développement durable et l’égalité de genre. Quel regard critique peut-on porter sur ces recommandations dans le scénario mondial actuel ?
L’Agenda 2030 réserve une large place aux droits des femmes et à l’écoféminisme, et cela me donne beaucoup d’espoir pour l’avenir, à condition toutefois que l’ONU ne soit pas détruite d’ici là. En effet, de Musk à Trump, en passant par Poutine, je ne sais pas ce à quoi les femmes peuvent s’attendre dans la société qui se profile actuellement. Les perspectives sont décourageantes, c’est pourquoi je pense qu’il est fondamental de rester centré.e.s sur cet agenda, qui assume un langage et un système de valeurs qui offrent un peu d’espoir et de reconnaissance à ce que nous avons fait jusqu’à présent.
« Sous domination masculine, un patriarcat s’impose dans tous les domaines : social, culturel, politique, scientifique, sexuel… La nature a été dominée et spoliée de la même manière .»
À un moment de l’histoire où la concentration des richesses, et du pouvoir qui en découle, sont entre les mains d’un très petit nombre de personnes, toutes de sexe masculin, nous devons nous rappeler de l’extraordinaire puissance générative des femmes en valorisant l’écosystème naturel et la relation empathique entre les êtres vivants. C’est précisément ce qui maintient le monde en marche en garantissant la vie sur terre, au-delà de toute tentative de prédation et de tout mécanisme de contrôle. Il faut retrouver la complexité, la richesse et l’empathie relationnelle du féminin face à ces schémas effrayants et à la prédation systématique des ressources de la planète. Nous devons aussi nous défendre contre ceux qui déploient les moyens les plus disparates pour déclencher et gagner des guerres, à l’instar des satellites qui gèrent informations et richesses plus encore que les armées elles-mêmes, révélant des scénarios orwelliens. 2030 est terriblement proche, tandis que les objectifs de l’Agenda de l’ONU semblent de plus en plus éloignés.
Dans votre ouvrage, vous décrivez l’écoféminisme comme une “révolution nécessaire”. Pourquoi l’écoféminisme est-il encore aujourd’hui plus indispensable que jamais ?
Il faut trouver de toute urgence des voies alternatives à celles imposées par le pouvoir patriarcal, et nous, écoféministes, avons un rôle central à jouer dans cette transition indispensable. Il y a quelques jours, à l’occasion d’un débat à Trente pour la présentation d’un livre, j’ai demandé aux jeunes femmes qui étaient présentes si elles se présenteraient aux prochaines élections. Beaucoup d’entre elles organisent déjà plusieurs initiatives au niveau associatif et social mais elles n’entrent que très rarement en politique. C’est un désastre car les hommes instrumentalisent leurs idées et intuitions à leur compte, quand les femmes ne les défendent pas elles-mêmes dans l’espace institutionnel.
Personnellement, j’ai commencé à militer dans les mouvements écologistes, pacifistes et antinucléaires précisément à l’université de Trente, dans la toute jeune faculté de sociologie, avec les femmes du “Cerchio spezzato” (Cercle brisé), un des premiers collectifs féministes des années 1970 en Italie. Nous étions de jeunes activistes, des universitaires et des chercheuses qui avons conditionné l’université pendant une certaine période, mais aujourd’hui, même ce lieu de liberté et d’autodétermination est à nouveau à la merci des logiques du mandarinat universitaire. Nous devons continuer à nous battre, en gardant à l’esprit certains repères fondamentaux de la cause féministe, comme par exemple donner le nom de famille de la mère aux enfants. Cela revêt une signification profonde qui n’est pas seulement symbolique. L’utilisation automatique du patronyme renvoie en effet à l’autorité parentale et au rôle de l’homme qui décide pour tout le monde dans la famille, influençant de ce fait la manière dont les enfants doivent être élevés et éduqués. Mais beaucoup de jeunes mères préfèrent maintenir le statu quo. Elles ignorent sans doute les efforts que nous avons faits pour obtenir ce droit (3)
Je souhaite aussi que les filles militent davantage et qu’elles aient le courage de s’engager concrètement en politique, c’est la seule façon de changer les choses.
« Il faut trouver de toute urgence des voies alternatives à celles imposées par le pouvoir patriarcal, et nous, écoféministes, avons un rôle central à jouer dans cette transition indispensable.»
Quelles ont été les principales victoires du mouvement écoféministe italien ? Et quels sont ses défis pour l’avenir ?
Lorsque j’ai fondé les Verts avec Alex Langer (4), peu après la tragédie de Tchernobyl, je me suis personnellement engagée dans la bataille antinucléaire, que nous avons remportée grâce à deux référendums. Ceux-ci ont permis de bloquer complètement le processus d’approvisionnement énergétique qui s’orientait, en Italie aussi, dangereusement vers le nucléaire. Bien qu’on assiste à différentes tentatives pour relancer le nucléaire, la contrainte du référendum est trop forte pour être ignorée. Par conséquent, je considère qu’il s’agit là d’une des principales victoires que nous ayons obtenues jusqu’à maintenant.
La crise climatique actuelle renforce le besoin de comprendre comment les écosystèmes changent et comment il nous est possible d’inverser le cours des choses, mais surtout comment nous devons nous adapter à ces changements désormais irréversibles. Si d’un côté, nous devons continuer à réduire les émissions de CO2, de l’autre, nous devons aussi apprendre à vivre avec de nouvelles conditions environnementales. C’est pourquoi, un mouvement international de femmes ancré dans chaque territoire sert de toute urgence, au-delà des grandes figures féminines de référence, comme Vandana Shiva ou Luisa Morgantini. Le moment est venu de passer le relais à des personnes plus jeunes que nous, qui avons désormais largement dépassé les soixante-dix ans.
Nous assistons à une situation paradoxale en Italie : plus les effets du réchauffement climatique deviennent extrêmes, plus l’environnement disparaît de l’agenda du gouvernement Meloni et du débat public…
Hélas, c’est aussi le résultat d’une désinformation et d’un désintérêt total pour la politique de la part d’une grande partie de la population. Combien de jeunes ne votent-ils pas ? Y a-t-il plus de femmes ou plus d’hommes qui s’abstiennent ? Tout au long de sa carrière, Meloni a utilisé un langage et des contenus spécifiques aux hommes, je ne suis donc pas surprise de son manque d’intérêt pour les questions environnementales. Shlein (5), elle-même, que j’ai fortement soutenue pour qu’elle devienne présidente du Partito Democratico (parti démocrate) et que je connais personnellement, semble actuellement étouffée par les dynamiques internes de sa coalition. Enfin, y compris au Parlement, l’opposition se contente de critiquer le travail du gouvernement sans toutefois proposer d’alternatives valables. Lorsque j’étais dans l’opposition, il m’est arrivé de collaboré avec la majorité sur un certain nombre de questions prioritaires qui me semblaient prioritaire parce que je considérais qu’il était essentiel de se confronter même à des personnes qui avaient des idées diamétralement opposées aux miennes. Mais surtout, où sont passé.e.s les écologistes ? Les Verts sont un grand mouvement transversal et international présent dans de nombreux pays, pourtant leurs voix sont quasi inaudibles partout dans le monde : aux Etats-Unis, en Europe, au Moyen-Orient, partout…
NOTES:
1. Blog de Laura Cima
2. Ecofemminismo e sostenibilità
3. Un arrêt de la Cour constitutionnelle du 27 avril 2022 a qualifié d’illégitimes toutes les règles qui attribuent automatiquement le nom de famille paternel aux enfants, car elles sont contraires à certains articles de la Constitution et de la Convention européenne des droits de l’homme.
4. Alex Langher est un homme politique, journaliste, essayiste, écologiste et pacifiste italien, né en 1946 et décédé en 1995. Représentant de l’organisation communiste Lotta Continua, il a été rédacteur en chef du journal éponyme et a fondé le parti des verts en Italie, devenant également l’un des chefs de file du mouvement écologique européen.
5. Elena Ethel Schlein est une femme politique italienne, secrétaire du Partito Democratico depuis le 12 mars 2023.
Image de couverture: Selon les estimations d’ONU Femmes, les femmes sont les principales victimes du changement climatique, en particulier celles qui vivent dans la pauvreté, appartiennent à des minorités ou à des communautés discriminées et à des groupes de migrants. Selon l’ONU, 80 % des personnes déplacées pour des raisons environnementales sont des femmes. Image créée par Freepik .
Federica Araco
Journaliste, Federica Araco a collaboré à la version italienne du magazine en ligne Babelmed pendant 9 ans comme rédactrice et traductrice du français et de l’anglais vers l’italien. Elle a été rédactrice en chef de la revue trimestrielle “The Trip Magazine” dédié au voyage et à la photographie. Elle a également collaboré à d’autres magazines italiens : LiMes, Internazionale, Left. Ses thèmes de prédilection sont les questions de genres, le féminisme, le multiculturalisme, l’exclusion sociale, les phénomènes migratoires, l’écologie et le développement durable. Depuis 2016, elle publie aussi des photo-reportages de voyage sur son blog.
Laura Cima: “Riscoprire la ricchezza e l’empatia relazionale del femminile di fronte alla predazione sistematica delle risorse”
Federica Araco 8 marzo 2025 in Files, In movimento
Filosofa, politica, docente e scrittrice, Laura Cima è la principale rappresentante del movimento ecofemminista in Italia. Da cinquant’anni lotta per i diritti delle donne e per la salvaguardia del pianeta. L’attivismo di Laura Cima inizia negli anni ’80, quando contribuisce alla creazione delle prime liste verdi e si impegna nella lotta antinucleare ed ecologista. Eletta per la prima volta come parlamentare nel 1987, divenne presidente del primo gruppo parlamentare dei Verdi a maggioranza femminile. Oggi continua la sua attività di divulgazione attraverso il suo blog (1) e il sito Ecofemminismo e sostenibilità (2). Nel 2017 ha pubblicato, con Franca Marcomim: Ecofemminismo in Italia: le radici di una rivoluzione necessaria.
La concezione antropocentrica e meccanicistica della natura ha origini lontane. Cosa ne pensi, come filosofa ed ecofemminista?
Per comprendere le origini di questo fenomeno, dobbiamo tornare alla preistoria, quando l’organizzazione sociale matrifocale si basava su un rapporto più egualitario tra i sessi, soprattutto perché gli uomini non avevano ancora preso coscienza del loro ruolo nella procreazione. Finché penseranno che le donne fanno i figli in modo autonomo, non solo mettendoli al mondo, ma dando loro la vita attraverso una sorta di partenogenesi (l’atto di riprodursi senza fecondazione, che riguarda alcune specie animali), il loro potere rimarrà del tutto marginale. Tutto ciò esplode all’improvviso quando diventano consapevoli del proprio contributo al progetto. Da quel momento in poi, gli uomini hanno schiacciato le donne, cancellando il loro inestimabile contributo alla storia dell’umanità. Sotto il dominio maschile, il patriarcato si impone in tutti gli ambiti: sociale, culturale, politico, scientifico, sessuale… La natura è stata dominata e depredata allo stesso modo, basti pensare al linguaggio che da sempre la descrive come qualcosa di inferiore da “conquistare”, ma che definisce anche “vergini” le terre inesplorate o disabitate.
L’Agenda 2030 approvata dall’ONU nel 2015 prevede il raggiungimento di 17 obiettivi, tra cui lo sviluppo sostenibile e la parità di genere. Quale visione critica possiamo adottare di queste raccomandazioni nello scenario globale attuale?
L’Agenda 2030 pone grande attenzione ai diritti delle donne e all’ecofemminismo, e questo mi dà grande speranza per il futuro, a patto che l’ONU non venga distrutta entro quella data. In effetti, da Musk a Trump a Putin, non so cosa possano aspettarsi le donne dalla società che sta emergendo attualmente. Le prospettive sono scoraggianti, per questo ritengo sia fondamentale restare concentrati su questo programma, che presuppone un linguaggio e un sistema di valori che offrano una certa speranza e riconoscimento per quanto fatto finora.
“Sotto il dominio maschile, il patriarcato è imposto in tutti gli ambiti: sociale, culturale, politico, scientifico, sessuale… La natura è stata dominata e saccheggiata allo stesso modo.”
In un momento storico in cui la concentrazione della ricchezza e il potere che ne consegue sono nelle mani di un numero molto esiguo di persone, tutte di sesso maschile, dobbiamo ricordare lo straordinario potere generativo delle donne nel valorizzare l’ecosistema naturale e la relazione empatica tra gli esseri viventi. Questo è esattamente ciò che fa andare avanti il mondo, garantendo la vita sulla Terra, al di là di ogni tentativo di predazione e di ogni meccanismo di controllo. Di fronte a questi modelli spaventosi e alla predazione sistematica delle risorse del pianeta, dobbiamo riscoprire la complessità, la ricchezza e l’empatia relazionale del femminile. Dobbiamo difenderci anche da chi impiega i mezzi più disparati per iniziare e vincere le guerre, come i satelliti che gestiscono informazioni e ricchezze più degli eserciti stessi, svelando scenari orwelliani. Il 2030 è terribilmente vicino, mentre gli obiettivi dell’Agenda ONU sembrano sempre più lontani.
Nel tuo libro descrivi l’ecofemminismo come una “rivoluzione necessaria”. Perché l’ecofemminismo è oggi più che mai essenziale?
Abbiamo urgente bisogno di trovare percorsi alternativi a quelli imposti dal potere patriarcale e noi ecofemministe abbiamo un ruolo centrale da svolgere in questa transizione essenziale. Qualche giorno fa, durante un dibattito a Trento per la presentazione di un libro, ho chiesto alle ragazze presenti se si candidassero alle prossime elezioni. Molti di loro organizzano già diverse iniziative a livello associativo e sociale, ma molto raramente entrano in politica. È un disastro perché gli uomini usano le loro idee e intuizioni a proprio vantaggio, mentre le donne non le difendono direttamente nello spazio istituzionale.
Personalmente ho iniziato a militare nei movimenti ambientalisti, pacifisti e antinucleari proprio all’Università di Trento, nella giovanissima Facoltà di Sociologia, con le donne del “Cerchio spezzato”, uno dei primi collettivi femministi degli anni Settanta in Italia. Eravamo giovani attivisti, accademici e ricercatori che hanno condizionato l’università per un certo periodo, ma oggi anche questo luogo di libertà e autodeterminazione è di nuovo in balia della logica delle baronie universitarie. Dobbiamo continuare a lottare, tenendo a mente alcuni punti fondamentali della causa femminista, come dare ai figli il cognome della madre. Ciò ha un significato profondo che non è solo simbolico. L’uso automatico del cognome rimanda infatti all’autorità genitoriale e al ruolo dell’uomo che decide per tutti i membri della famiglia, influenzando così il modo in cui i figli devono essere cresciuti ed educati. Ma molte giovani madri preferiscono mantenere lo status quo. Probabilmente non sono a conoscenza degli sforzi che abbiamo fatto per ottenere questo diritto (3)
Spero anche che le ragazze diventino più attive e abbiano il coraggio di impegnarsi in politica: è l’unico modo per cambiare le cose.
“Abbiamo urgente bisogno di trovare percorsi alternativi a quelli imposti dal potere patriarcale e noi, ecofemministe, abbiamo un ruolo centrale da svolgere in questa transizione essenziale”.
Quali sono state le principali vittorie del movimento ecofemminista italiano? E quali sono le sfide per il futuro?
Quando ho fondato i Verdi con Alex Langer (4), subito dopo la tragedia di Chernobyl, mi sono impegnata personalmente nella battaglia antinucleare, che abbiamo vinto grazie a due referendum. Queste hanno permesso di bloccare completamente il processo di approvvigionamento energetico che, anche in Italia, stava virando pericolosamente verso il nucleare. Nonostante i vari tentativi di rilanciare l’energia nucleare, il vincolo del referendum è troppo forte per essere ignorato. Per questo motivo ritengo che questa sia una delle principali vittorie che abbiamo ottenuto finora.
L’attuale crisi climatica rafforza la necessità di comprendere come stanno cambiando gli ecosistemi e come possiamo invertire il corso delle cose, ma soprattutto come dobbiamo adattarci a questi cambiamenti ormai irreversibili. Se da un lato dobbiamo continuare a ridurre le emissioni di CO2, dall’altro dobbiamo anche imparare a convivere con le nuove condizioni ambientali. Ecco perché è urgente un movimento internazionale delle donne radicato in ogni territorio, al di là delle grandi figure femminili di riferimento, come Vandana Shiva o Luisa Morgantini. È giunto il momento di passare il testimone a persone più giovani di noi, che ormai abbiamo superato i settant’anni.
In Italia stiamo assistendo a una situazione paradossale: più gli effetti del riscaldamento globale diventano estremi, più l’ambiente scompare dall’agenda del governo Meloni e dal dibattito pubblico…
Purtroppo è anche il risultato della disinformazione e del totale disinteresse per la politica da parte di gran parte della popolazione. Quanti giovani non votano? Ci sono più donne o più uomini che si astengono? Nel corso della sua carriera, Meloni ha utilizzato un linguaggio e contenuti prettamente maschili, quindi non mi sorprende la sua mancanza di interesse per le questioni ambientali. Shlein (5), la stessa che ho fortemente sostenuto perché diventasse presidente del Partito Democratico e che conosco personalmente, sembra attualmente soffocata dalle dinamiche interne alla sua coalizione. Infine, anche in Parlamento, l’opposizione si accontenta di criticare l’operato del governo senza proporre valide alternative. Quando ero all’opposizione mi è capitato di collaborare con la maggioranza su un certo numero di questioni prioritarie che mi sembravano prioritarie perché ritenevo indispensabile confrontarmi anche con persone che avevano idee diametralmente opposte alle mie. Ma soprattutto, dove sono finiti gli ambientalisti? I Verdi sono un movimento vasto, trasversale e internazionale, presente in molti Paesi, eppure le loro voci sono quasi inudibili ovunque nel mondo: negli Stati Uniti, in Europa, in Medio Oriente, ovunque…
NOTE:
- Il blog di Laura Cima
- Ecofemminismo e sostenibilità
- Una sentenza della Corte costituzionale del 27 aprile 2022 ha dichiarato illegittime tutte le norme che attribuiscono automaticamente ai figli il cognome paterno, in quanto contrarie ad alcuni articoli della Costituzione e della Convenzione europea dei diritti dell’uomo.
- Alex Langer è stato un politico, giornalista, saggista, ambientalista e pacifista italiano, nato nel 1946 e morto nel 1995. Rappresentante dell’organizzazione comunista Lotta Continua, è stato caporedattore dell’omonimo quotidiano e ha fondato il Partito Verde in Italia, diventando anche uno dei leader del movimento ecologista europeo.
- Elena Ethel Schlein è una politica italiana, segretaria del Partito Democratico dal 12 marzo 2023.
Immagine di copertina: Secondo le stime di UN Women, le donne sono le principali vittime del cambiamento climatico, in particolare quelle che vivono in povertà, appartengono a minoranze o comunità discriminate e gruppi di migranti. Secondo l’ONU, l’80% delle persone sfollate per motivi ambientali sono donne. Immagine creata da Freepik.
La giornalista Federica Araco ha collaborato per 9 anni alla versione italiana della rivista online Babelmed come redattrice e traduttrice dal francese e dall’inglese all’italiano. È stata caporedattrice della rivista trimestrale “The Trip Magazine” dedicata ai viaggi e alla fotografia. Ha collaborato anche con altre riviste italiane: LiMes, Internazionale, Left. I suoi temi preferiti sono le questioni di genere, il femminismo, il multiculturalismo, l’esclusione sociale, i fenomeni migratori, l’ecologia e lo sviluppo sostenibile. Dal 2016 pubblica anche reportage fotografici di viaggio sul suo blog.